biracov4Il y avait une sorte de nécessité que l'on passât des Contes d'Amadou Koumba à La Plume raboutée où Birago Diop se raconte. On n'arrête pas un conteur-né. Certes, il ne s'agit plus en ces " Mémoires"des fameuses histoires déposées dans la mémoire des peuples africains, mais, parlant de lui-même, des événements vécus, des gens rencontrés (du moins, en ce premier volume, jusqu'à ta fin de la Deuxième Guerre mondiale), Birago Diop, outre qu'il nous étonne par la précision de ses souvenirs, nous ravit par le même esprit d'observation, le même humour, la même justesse de ton qui font la légitime célébrité des écrits enracinés dans la tradition orale.

Une ultime leçon de sagesse nous est livrée ici, elle consiste, quels que soient les genres abordés, et qu'il s'agisse de soi, des autres ou de l'imaginaire, dans la permanence manifeste d'un style, c'est-à-dire dans la fidélité à lui-même d'un homme à nul autre pareil.

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