BAUME
à Henri CUZIN
Voici aux primes averses
Les mots fanés, les mots flétris
Dont jadis nous fûmes nourris
Qui renaissent et nous bercent.
Et. sur la sente que traverse
Le ruisseau si longtemps tari
Remontent les bruits désappris
Les sons qui passent et nous percent.
A nouveau tout va se remplir
De l'arôme des souvenirs
Mois vides et semaines mornes,
Passé si loin, passé si près
Que jalonnaient, tristes cyprès,
Les jours faits de rêves sans bornes.